Les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui et la manière dont nous les relèverons définiront l’héritage que nous laissons aux jeunes générations. Nous devons écouter et apprendre de celles et ceux qui vivront l’impact de nos décisions. C’est l’ambition de l’étude que nous avons conduite auprès de 15 000 représentants de la génération Z, dont un millier en France. Ces jeunes nés à partir de 1995 ont grandi dans un monde numérique et ont une vision claire de la manière dont la technologie peut être exploitée pour construire un avenir meilleur.
Une chose apparaît nettement dans leurs réponses : cette génération attend des investissements de la part des pouvoirs publics. Que ce soit dans l’environnement, la santé ou l’éducation, la Gen Z sera la plus touchée par les choix d’investissement public et privé actuels et sait que le numérique sera clé dans tous les domaines les plus importants de nos sociétés. Deux tiers des jeunes français âgés de 18 à 26 ans estiment par exemple que la technologie jouera un rôle crucial dans la lutte contre la crise climatique. Pour eux, le développement des énergies vertes, la mise en place d’une économie circulaire et le développement de transports publics plus respectueux de l’environnement sont les trois principaux domaines sur lesquels le gouvernement devrait concentrer ses efforts en matière de développement durable.
Une confiance à gagner, un fossé à combler
Les gouvernements du monde entier ont le pouvoir de libérer tout le potentiel de la donnée en la mettant au service de la transformation de l’économie et de l’amélioration des services publics. Mais il y a un mais : la génération Z est partagée. Seulement 24 % des répondants sont très ou totalement confiants dans le fait que les investissements de relance du secteur public leur offriront d’ici 10 ans une économie florissante sur laquelle ils pourront s’épanouir. 39 % se disent peu ou pas du tout confiants et 37 % restent indécis. Cette indécision peut devenir une opportunité : celle de rallier ces jeunes adultes à des stratégies à plus long terme et qui inscrivent le développement durable et le numérique au cœur des stratégies de croissance économique.
Beaucoup de gouvernements ont fait de grands progrès dans l’utilisation du numérique ces dernières années, grâce à des programmes ambitieux visant une transformation rapide des administrations et des entreprises. À travers la technologie, ils peuvent donner aux générations jeunes et futures les moyens d’apprendre, de travailler, de construire les services de demain, tout en préservant notre planète et ses ressources. Mais il y a encore beaucoup à faire pour les aider à réussir en améliorant la qualité et l’accessibilité de l’apprentissage du numérique. Pour 29 % des personnes interrogées, l’accès aux terminaux et à la connectivité pour les groupes défavorisés doit être une priorité pour réduire la fracture numérique entre les régions, les groupes démographiques et les milieux socio-économiques. Plus d’une sur cinq plaide également pour l’amélioration de la connectivité dans les zones rurales.
Pas d’avenir numérique sans cybersécurité
Il est clair que la génération Z considère la technologie comme essentielle à son avenir. Le temps est venu de favoriser le progrès humain en misant sur la formation de ces nouvelles compétences, mais aussi sur le renforcement de nos infrastructures. Car cet avenir digital doit pouvoir reposer sur une structure de cybersécurité fiable. 67 % des répondants n’ont par exemple qu’une confiance faible ou neutre dans le fait que leurs données personnelles soient stockées de manière conforme par les prestataires médicaux. Plus de la moitié affirme qu’il est nécessaire d’adopter une législation rigoureuse et d’investir davantage dans la cybersécurité afin de protéger les infrastructures nationales et de veiller à ce que les entreprises privées respectent ces normes strictes.
Les attentes sont donc grandes vis-à-vis des gouvernements. Mais les jeunes sont également conscients qu’ils ne parviendront pas à relever seuls l’ensemble de ces défis. Compte tenu de la vitesse à laquelle la technologie continue d’évoluer, une collaboration constante des administrations avec les industriels, entreprises ou écoles sera nécessaire. Les secteurs public et privé devront innover main dans la main pour partager les connaissances et bonnes pratiques qui permettront de construire une économie à la fois résiliente et durable.
