On les appelle parfois les « digital natives ». Ces jeunes qui ont grandi avec l’informatique et internet, et que l’on imagine volontiers arriver aujourd’hui dans la vie active avec le numérique chevillé au corps ! La réalité est semble-t-il quelque peu différente. 52 % des jeunes Français issus de la génération Z affirment en effet que l’enseignement scolaire ne leur a pas permis d’acquérir les compétences technologiques nécessaires à leur carrière. Un chiffre particulièrement élevé qui interpelle d’autant plus lorsqu’on le compare à la moyenne mondiale qui s’élève à 37 %. Alors qu’ils intègrent le monde professionnel, beaucoup de jeunes constatent un fossé entre leurs connaissances et les besoins des entreprises. En effet, 43 % des 18-26 ans qui ont répondu à notre enquête indiquent que le système scolaire ne leur a enseigné que des compétences informatiques basiques. Ils sont même 10 % à affirmer n’avoir reçu aucune formation en technologie ou en compétences digitales. Très logiquement, ils sont 72 % à juger essentiel l’acquisition de nouvelles compétences digitales pour multiplier leurs opportunités de carrière ou à envisager de le faire pour conserver leur emploi.
Réduire la facture numérique à l’école
Afin d’aider à combler ce déficit en compétences numériques, plus d’un tiers des jeunes Français interrogés suggèrent de rendre plus intéressants et accessibles les enseignements relatifs à la technologie, et ce à tous les niveaux. Un quart pense que le fait de rendre cette matière obligatoire jusqu’à 16 ans encouragera les jeunes à s’orienter vers des carrières liées aux nouvelles technologies. Pour réduire la fracture numérique entre les régions, les groupes démographiques et les milieux socio-économiques, les participants encouragent les gouvernements à investir en priorité sur l’accès aux terminaux et à la connectivité pour les groupes défavorisés (21 %) et la connectivité dans les zones rurales (29 %).
Chez Dell Technologies, nous sommes également convaincus qu’un autre enjeu primordial dans l’apprentissage des nouvelles technologies est celui de la mixité. Les filles sont encore trop peu nombreuses dans les filières technologiques et pour les inciter à suivre cette voie, il est nécessaire de leur faire prendre conscience le plus tôt possible qu’elles ont elles aussi toute leur place dans les métiers du numérique. Des programmes comme Wi-Filles ou Girls Who Code par exemple, sont importants pour former la nouvelle génération d’expertes dont les organisations auront besoin. Nous collaborons aujourd’hui avec plus de 40 partenaires à but non lucratif dans plus d’une douzaine de pays à travers le monde et nos programmes d’éducation des jeunes, baptisés Youth Learning, ont déjà aidé 3,6 millions de jeunes à accéder plus facilement aux technologies et compétences du 21e siècle. Et ces programmes accueillent environ 60 % de jeunes filles !
Donner les moyens aux enseignants
Il est clair aujourd’hui que la génération Z considère la technologie comme essentielle à son avenir, mais il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la qualité et l’accessibilité de l’apprentissage du numérique. 29 % des personnes interrogées estiment que les éducateurs et les entreprises devraient travailler main dans la main pour combler le déficit de compétences numériques. Compte tenu de la vitesse à laquelle la technologie continue d’évoluer, cela nécessitera une collaboration constante entre les entreprises du numérique et le monde éducatif. Et pour mieux former les élèves, il est nécessaire d’en donner les moyens aux enseignants. D’une part en les accompagnant eux-mêmes dans l’utilisation des nouvelles technologies, afin qu’ils puissent ensuite transmettre leurs connaissances à leurs classes, d’autre part, en les dotant d’équipements adaptés.
Et si le monde éducatif a un rôle prépondérant à jouer dans l’apprentissage des technologies, n’oublions pas que la technologie constitue également un formidable moteur de démocratisation pour l’éducation et recèle de multiples opportunités pour réinventer l’école. Une plus grande intégration des outils informatiques dans les méthodes pédagogiques permettrait de familiariser naturellement les élèves à leur utilisation tout en facilitant l’apprentissage. Une stratégie gagnant-gagnant pour les élèves et les enseignants.
